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| Naissance |
Paris 6 (France) |
|---|---|
| Nationalité | Française |
| Profession | Acteur |
| Films notables |
Mélo Smoking / No Smoking On connaît la chanson Mon oncle d'Amérique |
| Séries notables |
Sauveur Giordano Passeur d'enfants Le Sang de la vigne |
Pierre Arditi, né le à Paris 6, est un acteur français.
Acteur prolifique de théâtre, de cinéma et de télévision, il est l'un des acteurs fétiches d'Alain Resnais, qui le dirige à dix reprises, et grâce auquel il remporte deux César : l'un pour Mélo, l'autre pour Smoking / No Smoking. Sa carrière sur les planches, qui lui vaut un Molière en 1987, lui fait alterner des pièces d'auteurs et des succès populaires depuis le milieu des années 1960.
Pierre Arditi naît le à Paris 6. Son père Georges Arditi (1914-2012) est un peintre et décorateur de théâtre communiste d'origine juive greco-espagnole né à Marseille . Elle-même fille de peintre, sa mère Yvonne Leblicq (1906-1982) est originaire de Bruxelles et est catholique, Pierre Arditi sera d'ailleurs baptisé.
Il a une s?ur, Catherine Arditi, née en 1946, et deux demi-s?urs, Danièle et Rachel, toutes trois comédiennes.
Son père est le cousin de l'écrivain Elias Canetti (1905-1994), prix Nobel de littérature en 1981, du docteur Georges Canetti (1911-1971), médecin et biologiste, ainsi que de l'impresario Jacques Canetti (1909-1997). L'écrivain Metin Arditi est également un lointain cousin.
Son père l'emmène très tôt voir des spectacles au théâtre. Sa plus jeune s?ur Catherine, inscrite au cours d'art dramatique de Tania Balachova, l'encourage à embrasser la carrière de comédien, à laquelle il ne se sent pourtant pas particulièrement destiné.
Il effectue son service militaire en Allemagne en 1964.
Une tentative de suicide lorsqu'il avait 28 ans, à la suite d'un chagrin d'amour, va l'amener à avoir une véritable révélation pour le théâtre.
Pierre Arditi débute en 1965 à Lyon, au théâtre du Cothurne (dirigé par Marcel Maréchal), en même temps que sa s?ur Catherine, dans la pièce de Jacques Audiberti L'Opéra du Monde, mise en scène par Marcel Maréchal.
En , il crée La Vérité de Florian Zeller au théâtre Montparnasse, qui connaît un très grand succès. En , il crée Le Mensonge, du même auteur.

Pierre Arditi débute à la fin des années 1960 à la télévision dans des rôles secondaires. En 1970, il joue le rôle principal du téléfilm Blaise Pascal de Roberto Rossellini, puis donne la réplique à Bernard Verley dans Eugène Sue, Rosy Varte dans Madame Filoume, Claude Jade dans Les Oiseaux de lune, Nadine Alari dans Marie Tudor.
Le , il interprète en direct la pièce de Sacha Guitry, Faisons un rêve, sur la scène du théâtre Édouard-VII, aux côtés de Michèle Laroque et François Berléand, dans une mise en scène de Bernard Murat.
Il réitère l'expérience :
Le , il présente avec Daniel Cohen et Erik Orsenna sur France 2 l'émission Fric, krach et gueule de bois : le roman de la crise, un magazine didactique résumant l'histoire économique depuis les années 1970.
Son premier grand rôle au cinéma est celui de Julien dans L'Amour violé de Yannick Bellon (1978).
Il est ensuite, avec Sabine Azéma et André Dussollier, un interprète fétiche d'Alain Resnais (Mon oncle d'Amérique en 1979, Smoking / No smoking en 1993), On connait la chanson (1997).
Il entre également dans l'univers du doublage à partir de 1971 et prête ainsi sa voix notamment à Terence Hill dans la série des Trinita, à Christopher Walken ou à Simon MacCorkindale ou encore à Tommy Lee Jones dans Les Yeux de Laura Mars. Il reste surtout la voix française de Christopher Reeve dans Superman, le doublant dans les trois premiers films de la série. Il réalise du doublage pour certains personnages dans La Croisière s'amuse (notamment Saison 1 épisode 23). Il arrête le doublage en 1986, puis le reprend occasionnellement au début des années 2000.
Selon Catherine Ribeiro, Pierre Arditi aurait été membre de l'Organisation communiste internationaliste (OCI) dans les années 1980.
Au début des années 1980, il enregistre des spots radiophoniques de soutien au Parti socialiste.
Lors de l'élection présidentielle de 2017, il soutient le candidat d'En marche, Emmanuel Macron. Il était présent à la célébration de sa qualification pour le second tour le à La Rotonde.
En , à la suite de la démission de Nicolas Hulot, il signe avec Juliette Binoche une tribune sur le réchauffement climatique intitulée « Le plus grand défi de l'histoire de l'humanité », publié en une du journal Le Monde, avec pour sous-titre L'appel de 200 personnalités pour sauver la planète.
En , il signe avec quarante personnalités du monde du spectacle et de la culture, notamment Denis Podalydès, Jean Reno, Françoise Nyssen et Patrick de Carolis, un appel contre l'interdiction aux mineurs de la corrida que la députée Samantha Cazebonne voulait introduire dans une proposition de loi sur le bien-être animal.
Pierre Arditi soutient depuis des années l'association ATD Quart monde ; en 2012, il lui prête sa voix dans un spot publicitaire au profit de sa première campagne d'appel aux dons.
Passionné de vin, il est chroniqueur régulier de la revue Terre de vins.
En 1966, Pierre Arditi épouse la comédienne Florence Giorgetti, dont il a un fils, Frédéric, né le , peintre comme son grand-père. Ils divorcent en 1978. Durant son mariage, il a une liaison avec Barbara.
En 1986, il devient le compagnon de la comédienne Évelyne Bouix, qu'il épouse vingt-quatre ans plus tard, le . Avec elle, il avait élevé Salomé Lelouch, fille qu'elle avait eue en 1983 avec Claude Lelouch.
Le , au début d'une représentation de Lapin, pièce de théâtre de Samuel Benchetrit qu'il interprète avec Muriel Robin au théâtre Édouard-VII, il est victime d'un malaise et hospitalisé en urgence, un accident vasculaire cérébral étant envisagé, mais les premiers résultats des examens montrent qu'il s'agit en fait d'un malaise vagal. Dans l'émission C à vous du , Patrick Cohen annonce que Pierre Arditi devrait revenir sur scène la semaine suivante et, effectivement, il reprend son rôle dans Lapin le . Cependant, les représentations sont arrêtées du jusqu'au .
Le 8 décembre 2023, alors qu'il joue de nouveau une représentation de la pièce de théâtre Lapin de Samuel Benchetrit sur la scène du théâtre Édouard-VII, il fait une nouvelle fois un malaise et est transporté à l'hôpital pour y effectuer des examens. Son entourage a indiqué en fin de soirée à l'AFP que « ses jours ne sont pas en danger » et qu'il ne s'agit pas d'un accident vasculaire cérébral.