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Naissance | Tunis, Protectorat français de Tunisie |
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Nationalité |
française |
Activité |
Journaliste, écrivain |
Rédacteur à |
Libération |
A travaillé pour |
Le Canard enchaîné Libération |
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Distinction |
Prix Albert-Londres 1988 Prix Médicis 2006 Prix littéraire ENS Paris-Saclay 2006 Prix Joseph-Kessel 2008 Prix Simenon 2008 Prix Jean-Freustié 2008 Grand prix du roman de l'Académie française 2011 Liste Goncourt : le choix polonais 2011 Prix Goncourt des lycéens 2013 |
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Sorj Chalandon, né à Tunis le , est un journaliste et écrivain français. Il est membre de la rédaction du Canard enchaîné.
Le prénom de naissance de Sorj Chalandon est Georges ; il a choisi de le modifier en Sorj, qui est le nom que lui donnait sa grand-mère.
Son enfance est marquée par la violence et la mythomanie de son père, qu'il décrit dans son roman Profession du père. Il souffre alors de bégaiement, ce qui lui inspire son premier roman Le Petit Bonzi.
Bien que la majorité soit à 21 ans, il obtient son émancipation à 17 ans et quitte sa famille.
Au début des années 1970, il milite pour l'organisation d'extrême gauche, la Gauche prolétarienne. Il participe à la création du quotidien Libération, dont il est journaliste de 1973 à . Sorj Chalandon y a couvert, en 1974 (en tant que dessinateur de presse) le premier procès de Pierre Goldman), dont il devient un ami fidèle.
En 1982, il est le premier journaliste occidental, selon Libération, à rendre compte du massacre de Hama, en Syrie, sous pseudonyme. Chroniqueur judiciaire, grand reporter, puis rédacteur en chef adjoint de ce quotidien, il est l'auteur de reportages sur l'Irlande du Nord et sur le procès de Klaus Barbie qui lui ont valu le prix Albert-Londres en 1988.
Entre 2007 et 2009, Sorj Chalandon devient formateur régulier au Centre de formation des journalistes à Paris.
Depuis , Sorj Chalandon est journaliste au Canard enchaîné, où il tient la rubrique « La Boîte aux images », ainsi que critique de cinéma.
En 2010, il apparaît en dernière partie du film documentaire de Jean-Paul Mari Sans blessures apparentes ? tiré de l'ouvrage paru sous le même titre chez Robert Laffont ? et consacré aux « damnés de la guerre », ainsi qu'aux séquelles psycho-émotionnelles qui en résultent, ce qu'on appelle les troubles de stress post-traumatique (en abrégé ESPT = état de stress post-traumatique).
Écrivain, il publie ses romans chez Grasset, dont Une promesse, qui a reçu le prix Médicis en 2006 et Le Quatrième Mur, Prix Goncourt des lycéens 2013.
En 2008, son roman Mon traître s'inspire de son histoire personnelle : son amitié avec Denis Donaldson, vue par le biais d'un narrateur parisien luthier ; trois ans plus tard, l'histoire romancée est racontée sous l'angle du « traître », dans Retour à Killybegs. Ce roman obtient le Grand prix du roman de l'Académie française en 2011.
De 2008 à 2012, Sorj Chalandon est le parrain du Festival du Premier roman de Laval, organisé par Lecture en tête.
Depuis 2013, il est le président du jury du Prix littéraire du deuxième roman.
À Rennes, le , le prix Goncourt des lycéens lui est attribué pour Le Quatrième Mur, publié chez Grasset. Ce roman évoque l'utopie d'un metteur en scène qui décide de monter Antigone de Jean Anouilh à Beyrouth dans les années 1980, pendant la guerre du Liban.
En 2017, il publie le roman Le Jour d'avant, sur la catastrophe minière de Liévin-Lens, à l'origine de quarante-deux morts le .
En 2023, il publie l'Enragé, sur la révolte de 1934 à la colonie pénitentiaire de Belle-Ile-en-Mer, dans lequel il imagine le destin d'un évadé qu'on ne retrouve jamais.